
Initialement prévue pour ce dimanche 2 février, la libération de Jean-Marc Kabund, ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale et président du parti Alliance pour le Changement (A.Ch), a été reportée pour des raisons administratives et sécuritaires. Selon des sources concordantes, sa sortie de la prison centrale de Makala pourrait intervenir le mardi 4 février 2025, sauf nouvel imprévu.
Jean-Marc Kabund figure parmi les bénéficiaires de la grâce présidentielle accordée par le chef de l’État Félix Tshisekedi dans une ordonnance signée le 30 décembre 2024. Condamné en septembre 2023 à sept ans de servitude pénale pour outrage au chef de l’État, offense aux institutions de la République et propagation de faux bruits, l’ancien cadre de l’UDPS avait été arrêté en 2022 après avoir pris ses distances avec le pouvoir en place.
Si sa libération était attendue avec enthousiasme par ses partisans, les autorités auraient décidé de reporter son élargissement en raison des tensions sécuritaires observées ces derniers jours à Kinshasa. La présence massive de ses sympathisants aux abords de la prison et les risques d’affrontements avec les forces de l’ordre auraient pesé dans cette décision.
Depuis son arrestation, Jean-Marc Kabund s’est présenté comme une victime d’un acharnement politique, dénonçant un procès inéquitable visant à museler une voix dissidente. Ses partisans considèrent sa détention comme une tentative d’intimidation de l’opposition et espèrent que sa libération marquera un tournant dans la dynamique politique actuelle.
La remise de peine accordée par le chef de l’État est perçue comme une tentative d’apaisement politique, mais certains analystes y voient aussi une manœuvre stratégique visant à ménager l’opposition tout en gardant le contrôle sur les figures influentes du paysage politique congolais.
Alors que sa sortie de prison se profile, plusieurs questions demeurent. Jean-Marc Kabund reprendra-t-il le leadership de son parti ? Entendra-t-il relancer son combat politique contre le régime actuel ? Sa libération, même retardée, constitue un événement majeur qui pourrait rebattre les cartes de l’opposition congolaise.
En attendant, ses partisans restent mobilisés et espèrent que cette fois-ci, l’engagement pris par les autorités de libérer leur leader sera bel et bien respecté.
La rédaction