
Les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23-AFC se sont poursuivis ce mercredi 12 février 2025 dans le territoire de Kalehe, au Sud-Kivu. Selon plusieurs sources concordantes, après de violents affrontements déclenchés lundi dernier, les éléments du M23-AFC ont pris le contrôle des localités d’Ihusi et de Kalehe Centre, situées dans le groupement Mbinga-Sud, chefferie de Buhavu, forçant un repli des troupes loyalistes.
Kalehe Centre, chef-lieu du territoire éponyme, se trouve à environ 30 kilomètres de l’aéroport de Kavumu et à 70 kilomètres de Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu. La progression du M23-AFC dans cette zone stratégique suscite de vives inquiétudes, notamment sur une éventuelle avancée vers Bukavu.
Face à cette menace, les FARDC ont publié un communiqué affirmant avoir pris « de très grandes mesures » pour stopper l’avancée des rebelles. « Kavumu ne tombera pas, encore moins Bukavu », ont insisté les autorités militaires, cherchant à rassurer la population locale.
Alors que les tensions s’intensifient sur le terrain, une initiative diplomatique a émergé à Goma. Ce mercredi 12 février, des prêtres de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) ont rencontré Corneille Nangaa, coordinateur de l’Alliance Fleuve Congo – M23 (AFC-M23). Cette rencontre s’inscrit dans leurs efforts visant une résolution pacifique du conflit.
Depuis plusieurs jours, ils multiplient les consultations avec les différentes parties prenantes dans l’espoir d’établir un pacte de paix et de cohésion nationale. L’entretien avec Corneille Nangaa et d’autres cadres du M23-AFC marque une étape clé dans cette démarche.
Alors que les combats se poursuivent, l’issue de la situation reste incertaine. Les populations locales, déjà durement éprouvées par les conflits récurrents, craignent une escalade de la violence et un déplacement massif vers Bukavu et d’autres zones plus sécurisées.
La rédaction