
Après six années de silence médiatique et une année d’exil volontaire, l’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, fait une déclaration fracassante. Dans un contexte marqué par une insécurité grandissante à l’Est du pays, l’ex-chef de l’État a annoncé sa décision de « rentrer sans délai par la partie orientale » du territoire national. Une démarche qui intervient alors que la situation sécuritaire se détériore gravement, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Ce retour inattendu de Joseph Kabila pourrait bien rebattre les cartes du jeu politique congolais. Figure centrale de la vie politique congolaise pendant près de deux décennies, son silence prolongé avait alimenté les spéculations sur un retrait définitif de la scène nationale. Or, par cette décision, il affirme sa volonté de « contribuer à la recherche de la solution », laissant entendre un possible engagement dans les efforts de stabilisation, voire une reprise d’influence dans les affaires nationales.
La perspective de son retour suscite d’ores et déjà des réactions partagées. Certains y voient un acte de patriotisme dans une période critique pour le pays, tandis que d’autres redoutent un retour aux manœuvres politiques d’un passé encore vif dans les mémoires. Une chose est certaine : Joseph Kabila semble prêt à reprendre la parole et à faire entendre sa voix dans un pays en quête de paix et de repères.
Ntumba Chiyoyo