
Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a franchi une nouvelle étape dans la réforme du processus de désignation des mandataires publics. Lors du Conseil des ministres du vendredi, l’Exécutif a adopté une liste d’entreprises et d’établissements publics dont les dirigeants seront désormais recrutés sur la base d’un processus compétitif et méritocratique.
La réforme du mode de nomination des mandataires publics s’inscrit dans la continuité des décisions gouvernementales antérieures. En effet, le 30 août 2024, le Conseil des ministres avait validé un dossier définissant les profils types des futurs dirigeants des entreprises et établissements publics. Ces profils, essentiels pour garantir une gouvernance efficace, ont été entérinés par des décrets publiés au Journal officiel le 19 novembre 2024.
Selon nos confrères de Beto.cd, le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Busa, a rappelé que cette réforme vise à instaurer une gestion plus transparente et plus efficiente des entreprises publiques, en les éloignant des pratiques de favoritisme et de clientélisme qui ont longtemps miné leur performance.
Pour assurer l’application effective des nouveaux critères de recrutement, le Gouvernement a décidé d’expérimenter ces dispositions dans un premier groupe d’entreprises pilotes. La sélection de ces structures se fera de manière progressive, conformément aux recommandations issues des états généraux des entreprises du Portefeuille tenus en décembre 2024.
Le Conseil des ministres a ainsi insisté sur la nécessité de mettre en place une démarche méthodique, garantissant une transition en douceur vers un modèle de gouvernance plus rigoureux. L’objectif est de renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des entreprises publiques, en assurant que les nominations aux postes de direction reposent sur la compétence et l’expérience, plutôt que sur des considérations politiques.
L’initiative du Gouvernement s’inscrit dans une volonté plus large d’améliorer la gouvernance et la performance des entreprises publiques. En privilégiant le mérite et la transparence dans la sélection des mandataires, l’Exécutif espère créer un environnement propice à une gestion plus efficace et à une meilleure rentabilité de ces structures, souvent critiquées pour leur mauvaise gestion et leur faible contribution au développement économique du pays.
Cette réforme marque ainsi un tournant décisif dans la gestion des entreprises publiques en RDC. Sa réussite dépendra toutefois de la mise en œuvre effective des nouvelles règles et du suivi rigoureux des recrutements à venir.
La rédaction