
La République démocratique du Congo (RDC) continue de fustiger le silence et l’inaction de la communauté internationale face à ce qu’elle qualifie d’agression rwandaise. Accusé de soutenir le groupe rebelle du M23, le Rwanda est pointé du doigt pour son implication dans les violences persistantes à l’Est de la RDC. Plusieurs pays, y compris des alliés historiques comme la Grande-Bretagne, ont exprimé leur préoccupation face à la situation, notamment la prise de localités comme Masisi par le M23, supposément appuyé par l’armée rwandaise. Ce climat de tension a été exposé lors d’un briefing à Kinshasa, dirigé par des figures clés du gouvernement congolais, dont la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kiyikwamba Wagner.
Malgré ces dénonciations, aucune sanction majeure n’a été imposée au Rwanda, déplore le gouvernement congolais. Lors de son intervention, Thérèse Kiyikwamba a critiqué l’attitude passive de la communauté internationale, qu’elle qualifie de « silence accablant ». Elle a rappelé les obligations légales des États membres des Nations unies, les exhortant à agir conformément aux principes du droit international. La ministre a souligné l’urgence d’instaurer des sanctions sévères contre le Rwanda, appuyée par les preuves des experts onusiens documentant les violations des droits humains et les hostilités dans l’Est du pays.
Face à l’inaction internationale, le gouvernement congolais multiplie les appels à une réponse rapide et concrète. La frustration de la RDC est palpable, notamment dans un contexte où des mécanismes comme le Conseil de sécurité des Nations unies et le Comité des sanctions demeurent largement inexplorés pour résoudre cette crise. Kinshasa exhorte la communauté internationale à sortir de l’inaction et à prendre des mesures décisives pour restaurer la paix et mettre fin à l’impunité qui alimente les conflits dans la région.
Munguiko Masudi Olivier