
Plusieurs mouvements citoyens du Sud-Kivu dénoncent avec vigueur l’incarcération injuste de huit jeunes originaires de cette province à Kinshasa. Ces jeunes entrepreneurs, spécialisés dans la fabrication et la vente de saucissons de qualité, se retrouvent derrière les barreaux après avoir été accusés à tort par un concurrent. Parmi eux, trois ressortissants du groupement Nyakalengwa, territoire d’Idjwi : Akonkwa Kashinzwe, Dieu Merci Kashinzwe et Amani Tegera, sont actuellement détenus au commissariat PIR dans la commune de Lingwala. Ces arrestations suscitent l’indignation dans la société civile, qui dénonce une violation flagrante de leurs droits fondamentaux garantis par l’article 30 de la Constitution congolaise.
Les faits remontent à une concurrence déloyale dans le secteur de la charcuterie. D’après les mouvements citoyens, un fabricant libanais, dont les produits auraient perdu en popularité en raison de leur faible qualité, aurait porté de fausses accusations contre les jeunes Sud-Kivuciens. Il les aurait accusés de produire des saucissons à partir de viandes impropres à la consommation, notamment de chiens et de lézards. Ces allégations, visant à écarter ces entrepreneurs du marché, auraient conduit à leur arrestation sans preuve tangible, dans ce qui semble être une tentative manifeste de sabotage commercial.
Face à cette situation, les organisations citoyennes appellent à une intervention urgente des autorités compétentes pour libérer ces jeunes injustement emprisonnés et rétablir leurs droits. Ces entrepreneurs, connus pour leur dévouement et la qualité de leurs produits, symbolisent la résilience des jeunes du Sud-Kivu dans un environnement économique difficile. Leur cas met en lumière des pratiques d’injustice sociale qui, si elles ne sont pas corrigées, risquent de compromettre les efforts de nombreux Congolais œuvrant pour un avenir meilleur.
Abiël Bushoki