
La nuit du 11 au 12 avril a été marquée par d’intenses affrontements armés dans plusieurs quartiers de la ville de Goma, à l’est de la République démocratique du Congo. Des tirs nourris d’armes lourdes et légères, accompagnés d’explosions, ont semé la panique dans les quartiers de Ndosho, Kyeshero, Mugunga et leurs environs.
Selon des sources sécuritaires de l’AFC-M23, ces détonations seraient liées à une tentative d’incursion menée par des hommes armés assimilés aux Wazalendo, appuyés par des éléments des Forces armées de la RDC (FARDC). Ces derniers se seraient heurtés aux patrouilles des rebelles de l’AFC/M23, qui contrôlent actuellement une partie de la ville.
« Nous nous sommes réfugiés sous les lits, les tirs étaient incessants. On ne sait pas exactement ce qui se passe dehors », a témoigné un habitant joint par Estinfos.net. La peur et la confusion régnaient dans les foyers, alors que les échanges de tirs s’intensifiaient dans la soirée.
Les premiers coups de feu ont été entendus dans le quartier Ndosho, aux alentours de Balindu, avant de s’étendre rapidement vers Kyeshero, Mugunga et jusqu’aux abords du territoire de Nyiragongo. L’ampleur des combats a ravivé les inquiétudes des habitants, déjà éprouvés par les affrontements qui, depuis plusieurs jours, secouent le nord de Goma, notamment près du parc national des Virunga.
Les autorités de l’AFC/M23 ont déclaré qu’une opération était en cours pour repousser les assaillants. Elles ont par ailleurs appelé la population au calme, sans fournir de détails sur les pertes humaines ou matérielles.
Jusqu’à présent, aucun bilan officiel n’a été communiqué. Cet incident survient dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu, alors que des combats violents opposent, dans la région de Nyiragongo, une coalition composée de FARDC, Wazalendo et FDLR aux rebelles de l’AFC/M23.
La situation reste évolutive, et une accalmie peine encore à se dessiner dans cette zone stratégique de l’est congolais.
Mahindule Isaac