
Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, a procédé à une restructuration majeure de sa plateforme politique, l’Union sacrée de la Nation (USN). Le présidium, initialement composé de six figures de premier plan, s’élève désormais à 40 membres, marquant ainsi une volonté d’ouverture et de consolidation de la majorité présidentielle.
Parmi les personnalités historiques du présidium figurent Vital Kamerhe, Jean-Pierre Bemba, Modeste Bahati Lukwebo, Augustin Kabuya, Sama Lukonde et Christophe Mboso. À ces figures de proue s’ajoutent 34 nouveaux membres, dont la Première ministre Judith Suminwa, symbole de l’intégration du gouvernement dans l’architecture de l’USN.
Une recomposition politique stratégique
Les nouveaux membres proviennent principalement des formations politiques ayant obtenu au moins sept élus (députés et sénateurs) lors des dernières élections. Cette intégration vise à assurer une meilleure représentativité des forces politiques soutenant le chef de l’État au sein des institutions. Toutefois, certaines nominations ont été effectuées directement par Félix Tshisekedi, conformément aux prérogatives qu’il s’est octroyées en tant que haute autorité de la plateforme.
Le secrétariat permanent de l’USN, dirigé par André Mbata, a officialisé ces nominations dans un communiqué publié le samedi 8 mars. Ce remaniement intervient dans un contexte de recomposition politique, à l’approche de nouveaux défis institutionnels et électoraux.
Une consolidation du pouvoir présidentiel
L’Union sacrée de la Nation a vu le jour dans un contexte de rupture entre le Front Commun pour le Congo (FCC), coalition pilotée par l’ancien président Joseph Kabila, et le Cap pour le Changement (CACH), alliance qui avait porté la candidature de Félix Tshisekedi en 2018. En élargissant le présidium, le chef de l’État renforce son emprise sur la majorité parlementaire, tout en intégrant de nouvelles sensibilités politiques.
Cette restructuration reflète une double ambition : maintenir une cohésion interne face aux tensions et préparer les échéances politiques à venir. En diversifiant les profils au sein du présidium, Félix Tshisekedi semble vouloir préserver la stabilité de sa coalition et éviter les fissures qui pourraient fragiliser son second mandat.
Voici la liste complète :







Reste à savoir comment cette nouvelle configuration influencera la gouvernance et l’orientation politique du pays dans les mois à venir.
La rédaction