
La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer. Ce vendredi, les éléments du M23 ont pris le contrôle de l’aéroport de Kavumu puis de Bukavu un peu dans la soirée. Face à cette menace grandissante, le président Félix Tshisekedi a pris la décision d’écourter son séjour en Allemagne pour rentrer en urgence à Kinshasa.
Le chef de l’État congolais se trouvait à Munich pour assister à la Conférence sur la sécurité, un rendez-vous diplomatique d’envergure mondiale. Cependant, la progression inquiétante du M23 a contraint Félix Tshisekedi à revoir son agenda. Il devrait regagner la capitale congolaise dans la nuit de ce vendredi à samedi afin de superviser la riposte des forces armées et de coordonner la réponse du gouvernement font savoir nos confrères de Actualités.cd
Cette urgence sécuritaire prive aussi Félix Tshisekedi de sa participation au sommet de l’Union africaine, prévu à Addis-Abeba en Éthiopie. C’est la Première ministre, Judith Suminwa, qui représentera la RDC à cet événement majeur, notamment lors des discussions du Conseil de paix et de sécurité de l’organisation continentale. Elle avait déjà été mandatée pour défendre la position congolaise face à l’implication du Rwanda dans le conflit.
Alors que la RDC dénonce ouvertement le soutien militaire du Rwanda aux rebelles du M23, le président rwandais Paul Kagame participera, quant à lui, aux travaux du sommet de l’Union africaine. Cette rencontre pourrait être une nouvelle occasion pour la communauté internationale d’examiner la situation explosive dans l’est de la RDC et d’exercer des pressions sur Kigali.
Depuis l’attaque du M23 contre Goma le 23 janvier, Félix Tshisekedi a réduit ses déplacements à l’étranger, privilégiant la gestion interne de la crise sécuritaire. Il a notamment manqué plusieurs sommets régionaux, dont ceux de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
La rédaction