
Une tragédie a secoué le territoire de Kabare, situé à environ 25 km au nord de Bukavu, dans la province du Sud-Kivu le lundi 20 janvier 2025. Des tirs attribués à des éléments indisciplinés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont causé la mort de deux personnes et blessé deux autres dans les localités de Kavumu et Katana.
Selon des sources locales jointes par nos confrères de radio Okapi, des coups de feu nourris ont retenti dans ces deux localités tout au long de la nuit. Une personne a été tuée dans chaque cité, tandis que deux autres ont été blessées à Kavumu. Ces tirs proviendraient d’un groupe de militaires FARDC en route vers le front sur l’axe Kalehe, où ils étaient supposés renforcer les opérations en cours.
Des témoins rapportent que les tirs ont également été entendus dans les environs de Kalehe-centre, plongeant les habitants dans un état de panique générale.
Contacter par nos confrères, le commandant adjoint de la 33e Région militaire, chargé des renseignements et des opérations, a confirmé la survenue de ces tirs. Cependant, il s’est abstenu de préciser le bilan exact ou les raisons ayant conduit à cet incident.
Dans les localités touchées, la population dénonce le comportement des militaires qui, au lieu d’assurer leur sécurité, mettent leurs vies en danger. « Nous ne comprenons pas pourquoi ces soldats, censés nous protéger, se comportent de cette manière. Cela est inacceptable », s’indigne un habitant de Katana joint par téléphone.
Les autorités locales et les organisations de la société civile appellent à l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur cet incident et situer les responsabilités.
Face à cette tragédie, les organisations de défense des droits de l’homme insistent sur l’urgence d’une meilleure formation des militaires pour éviter ce type d’incidents à l’avenir. Elles demandent également au gouvernement de renforcer le contrôle disciplinaire au sein des forces armées afin de restaurer la confiance entre l’armée et la population.
En attendant des clarifications, les habitants de Kavumu et Katana continuent de vivre dans la crainte, espérant que les autorités prendront des mesures pour éviter de nouvelles tragédies.
La rédaction