
Dans un contexte sécuritaire marqué par des défis persistants, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) renforcent leur collaboration. Une réunion stratégique s’est tenue mardi 11 mars 2025 à Beni entre le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Général-Major Somo Kakule Évariste, et le Force Commander de la MONUSCO.
L’un des points clés abordés lors de cette réunion a été la mise en place prochaine d’un centre de coordination conjointe des opérations. Cette structure visera à améliorer la synergie entre la MONUSCO et les FARDC dans la lutte contre les groupes armés actifs dans la région.
Ce dispositif permettra une meilleure planification des interventions militaires et une gestion plus efficace des renseignements opérationnels. La mise en commun des ressources et des compétences des deux forces pourrait ainsi renforcer les actions menées en faveur de la stabilisation du Nord-Kivu.
Afin d’affiner cette coopération, il a été convenu d’organiser un atelier de renforcement des capacités ce mercredi à Beni. Cette session réunira des officiers des FARDC et des experts de la MONUSCO, qui échangeront sur les modalités d’intervention, les défis logistiques et les stratégies de coordination.
Ce rapprochement entre les deux entités intervient à un moment où la population du Nord-Kivu exprime une attente pressante de sécurité face aux violences perpétrées par les groupes armés. L’efficacité de cette nouvelle coordination sera déterminante pour restaurer un climat de paix durable dans la région.
Alors que la MONUSCO est en phase de retrait progressif de la RDC, cette initiative de coordination conjointe soulève des interrogations sur son impact réel. L’expérience montre que la collaboration entre la mission onusienne et les forces armées congolaises a parfois été entravée par des divergences stratégiques et des contraintes opérationnelles.
Toutefois, si cette nouvelle dynamique est mise en œuvre avec des objectifs clairs et des moyens adaptés, elle pourrait représenter une avancée significative dans la sécurisation du Nord-Kivu. La réussite de ce centre de coordination dépendra de la volonté des deux parties à partager efficacement renseignements, logistique et stratégies militaires.
En attendant sa mise en place effective, les regards restent tournés vers les prochaines étapes de cette collaboration, qui pourrait redéfinir les modalités de l’appui de la MONUSCO aux FARDC dans la traque des groupes armés.
Abiël Bushoki