
Un véhicule blindé de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco) a été ciblé par un obus ce samedi 25 janvier, causant la mort de deux casques bleus et faisant plusieurs blessés selon un bilan encore provisoire. L’incident s’est produit dans l’après-midi près de l’entrée de Nzulo, sur l’axe routier Goma-Sake.
Des sources locales précisent que l’obus serait parti de Ngwiro, sur la rive sud du lac Kivu, dans la province voisine du Sud-Kivu. Bien que le bilan provisoire mentionne deux morts parmi les casques bleus, le nombre exact de blessés reste à déterminer dans la mise au point que la Monusco pourra donner.
Depuis les premières heures de la journée, des affrontements intenses opposent les rebelles du M23-RDF aux FARDC et à leurs alliés dans les environs de Sake, territoire de Masisi. Radio Okapi rapporte également que des troupes de la Monusco et de la SAMIR-RDC participent aux efforts pour repousser les insurgés.
Dans un rapport publié vendredi 24 janvier, la Monusco a révélé que neuf de ses membres avaient été blessés par balles au cours des récents combats à Sake. Ce nouveau drame témoigne de la montée en intensité des hostilités dans cette région troublée.
Face à cette recrudescence des violences, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réitéré son appel au calme et à la cessation immédiate des hostilités. Dans une déclaration faite le 23 janvier, il a exhorté toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à prioriser les pourparlers de paix. Il a également condamné fermement les attaques visant les casques bleus, rappelant que ces actes constituent des violations graves du droit international.
La situation dans le Nord-Kivu reste explosive. La présence de la Monusco, bien qu’essentielle, est de plus en plus contestée par certains habitants qui critiquent son incapacité à neutraliser durablement les groupes armés. Néanmoins, l’ONU maintient que son mandat est axé sur la protection des civils et le soutien logistique aux forces régulières congolaises.
En attendant des informations plus détaillées, l’incident de ce samedi souligne la complexité et la dangerosité croissante du conflit dans l’est de la RDC.
La rédaction