
Dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 février 2025, trois individus soupçonnés de vol ont été lynchés et brûlés vifs par la population en colère dans le village Ngangi 2, situé en territoire de Nyiragongo au nord de la ville de Goma.
Cet incident intervient malgré les mises en garde répétées des autorités locales contre la justice populaire. Lors d’une réunion de sécurité tenue le 24 février dernier, le maire de Goma, sous l’administration AFC-M23, avait fermement condamné ces pratiques et annoncé des mesures sévères contre leurs auteurs.
« Nous appelons la population à mettre un terme à cette pratique. Certains en profitent pour régler des comptes personnels en accusant faussement des innocents, ce qui conduit à des drames irréparables. Toute personne impliquée dans un lynchage sera désormais poursuivie et punie avec la plus grande rigueur », avait averti Katembo Ndalieni Julien, maire de Goma.
Pour renforcer la lutte contre ces exécutions sommaires, il avait ordonné que tout suspect soit directement remis aux chefs de quartier, chargés de le transférer aux autorités compétentes. Malgré ces directives, la colère populaire semble l’emporter sur les mécanismes judiciaires traditionnels.
Depuis fin janvier 2025, Goma est le théâtre d’une flambée de violences communautaires. Selon plusieurs sources locales, près de 50 présumés bandits auraient été tués par la population en l’espace d’un mois.
Face à cette escalade, des voix s’élèvent pour réclamer des mesures plus efficaces, notamment le renforcement des patrouilles nocturnes, l’implication des services de renseignement et des actions plus concrètes contre les réseaux criminels.
Reste à savoir si ce énième cas poussera les autorités à des mesures plus concrètes pour endiguer cette situation.
La rédaction