
La reprise des cours reste un vœu pieux dans le territoire de Rutshuru, où les enseignants refusent de reprendre le chemin de l’école tant que certaines garanties ne sont pas assurées. Entre revendications salariales et difficultés logistiques, la situation pénalise des milliers d’élèves en pleine année scolaire.
Selon une source fiable ayant requis l’anonymat, les enseignants de Rutshuru conditionnent leur retour en classe au paiement de leurs salaires. « Nous ne pouvons pas travailler sans être payés. Il n’y a pas d’accès aux banques, et jusqu’à présent, aucune réaction de la Caritas. Comment allons-nous enseigner dans ces conditions ? » s’interroge un enseignant.
Ce constat est partagé par d’autres enseignants de Masisi, qui, pour des raisons de sécurité, préfèrent garder l’anonymat. Ils expriment la même inquiétude face à l’absence de mesures concrètes pour garantir leur prise en charge.
De leur côté, les parents d’élèves se disent excédés par la situation. Ils rejettent toute idée de participation financière supplémentaire pour pallier les retards de paiement des enseignants. « Nous avons déjà fait assez d’efforts. Nous ne pouvons plus payer un centime de plus », martèle un parent, craignant que l’année scolaire ne soit compromise.
Certains enseignants, toujours en attente d’une communication officielle de la Caritas, espèrent une issue favorable à cette crise. Pendant ce temps, l’impasse demeure, et les élèves restent loin des bancs de l’école.
Cette situation soulève des inquiétudes croissantes quant à l’avenir de l’année scolaire en cours. Le gouvernement et les organisations concernées sont interpellés pour trouver rapidement une solution permettant la reprise des cours et la stabilisation de l’enseignement dans la région.
La rédaction