
Encerclés à la base de la MONUSCO depuis la prise de Goma par les éléments du M23, près de 200 soldats de la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en RDC (SAMIDRC) ont reçu l’autorisation de quitter la ville ce lundi 24 janvier 2025. Ces militaires, parmi lesquels des blessés, des malades, des femmes enceintes et des éléments jugés non essentiels, sont principalement de nationalité malawite et sud-africaine. Leur départ s’effectuera via la grande barrière en direction du Rwanda, en raison de la fermeture de l’aéroport de Goma par le M23.
Depuis la chute de la ville entre les mains du M23, ils étaient restreints dans leurs mouvements, assimilés presque à des prisonniers de guerre. Leur départ s’effectue après avoir combattus aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans la lutte contre le M23.
La mission SAMIDRC, malgré des pertes et la destruction de plusieurs équipements militaires, avait opposé une résistance notamment sur l’axe de Sake. L’Afrique du Sud, qui a déployé un important contingent dans cette opération, reste engagée auprès de la RDC pour la stabilisation du pays. Certaines sources indiquent que des troupes sud-africaines seraient toujours positionnées à Lubumbashi
Lors d’une récente allocution, le président congolais Félix Tshisekedi a réaffirmé sa volonté de rechercher une paix durable par la voie diplomatique. Toutefois, il a exclus toute négociation directe avec le M23, qu’il considère comme un groupe instrumentalisé. Le chef de l’État congolais mise davantage sur un dialogue avec Kigali pour une solution globale et définitive au conflit.
Le départ de ces soldats marque une nouvelle étape dans la crise sécuritaire qui secoue l’est du pays. Alors que les forces loyalistes poursuivent leur réorganisation, la question demeure sur la capacité de la RDC et de ses partenaires à renverser la tendance et ramener la stabilité dans cette région en proie à des violences chroniques.
La rédaction