
Les rebelles du M23-RDF sont accusés d’avoir tué sept civils, dont un enfant, en représailles après avoir subi mercredi 15 juin une embuscade tendue dans la chefferie de Bwito par les Wazalendo, un mouvement d’autodéfense populaire.
Selon les informations rapportées par M. Isaac Kibira, fonctionnaire délégué du gouverneur à Bambo, l’incident a eu lieu dans l’agglomération de Kihondo, une localité de la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru. Les Wazalendo, ont piégé les combattants du M23. Cette attaque a fait de lourdes pertes au sein du groupe rebelle, qui, dans un acte de vengeance, a ouvert le feu sur des civils innocents présents sur place indique Monsieur Kibira.
« C’est avec beaucoup de regrets que nous dénonçons cette énième violation grave du droit international humanitaire. Hier, vers 17h30, les Wazalendo ont tendu une embuscade aux M23 à Kiondo, et ces derniers, dans la honte d’avoir perdu de nombreux combattants, ont réagi en tirant sur des citoyens sans défense. Plus de sept personnes ont été tuées, dont un enfant, et plusieurs autres blessées », a déclaré M. Isaac Kibira lors d’une interview accordée à Estinfos.net.
Ce massacre s’ajoute à une longue liste d’exactions perpétrées dans la région, déjà dévastée par plusieurs mois de violences entre groupes armés, et principalement entre le M23 et les forces loyalistes. Les civils, pris en étau entre ces belligérants, continuent de subir les lourdes conséquences de ce conflit armé, avec un nombre élevé de morts et de blessés, ainsi qu’une crise humanitaire grandissante.
Isaac Kibira condamne fermement cet acte et appelé à une réaction immédiate de la communauté internationale face à la détérioration continue de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu. Selon lui, il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour mettre fin à la violence et protéger la population civile qui souffre de ces combats incessants.
La rédaction
Nous vous demandons de sécuriser la population civile svp.