
Une centaine de personnes ont manifesté ce lundi devant les bases de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), exigeant son départ ainsi que celui des autres forces internationales. Cette mobilisation intervient alors que la ville de Goma est sous le contrôle du M23 depuis plus de trois semaines.
Les manifestants, majoritairement jeunes ont organisé un sit-in devant les sièges de la Monusco. Des banderoles aux messages explicites étaient visibles, notamment : « Nous exigeons le départ des forces Sami-RDC ». Ils accusent la mission onusienne de protéger des militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) et des combattants Wazalendo, présumés cachés dans les sites de la Monusco.
Un manifestant a exprimé ses craintes à nos confrères de Radio France Internationale qui étaient sur place : « La population de Goma a compris que ces éléments FARDC-Wazalendo peuvent se rebeller, car des armes sont encore entreposées dans les dépôts de la Monusco. Ils peuvent les récupérer et relancer les combats en ville ». Un autre renchérit : « Ce sont des soldats, pas des civils. Nous demandons leur sortie urgente des bases onusiennes. »
Une mobilisation similaire s’est tenue devant l’aéroport international de Goma, où des manifestants ont réitéré leur détermination à obtenir le départ de la Monusco. « Si la Monusco ne répond pas à notre demande, nous resterons ici et continuerons les sit-in jusqu’à ce qu’ils partent, car c’est la population qui est en danger, pas la Monusco », a affirmé l’un des contestataires.
Dans ce climat de crispation, la Monusco n’a pas encore réagi officiellement à ces revendications. Cependant, la situation demeure tendue, et la pression populaire exercée sur les bases onusiennes pourrait accentuer les difficultés opérationnelles de la mission dans la région.
La rédaction