
Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, BAHATI MUSANGA Erasto, récemment nommé par les nouvelles autorités de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), a formellement interdit l’usage des châtiments corporels dans les établissements scolaires. Désormais, les enseignants et les chefs d’établissements ne pourront plus infliger de punitions physiques aux élèves, quelle que soit la faute commise.
Cette décision a été annoncée ce lundi 31 mars 2025 par MASHAGIRO NGANGI, directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu 1 (PROVED), lors d’une conférence de presse à l’issue d’une inspection dans plusieurs écoles.
« Nous avons reçu de nombreux rapports sur l’usage du châtiment corporel dans les écoles. Nous avons même visité certains établissements, comme Maharifa et Kyeshero, pour constater les faits. Malheureusement, les enseignants ont recours à des violences physiques d’une manière alarmante », a déclaré MASHAGIRO NGANGI devant la presse.
Afin de rassurer les parents, une note circulaire a été publiée pour officialiser cette interdiction. La circulaire n° 01/003/CAB/GP-NK/2025, signée le 27 mars dernier par l’autorité provinciale sous le régime de l’AFC, a été adressée aux chefs d’établissements de l’enseignement maternel, primaire, éducation de base et secondaire dans les zones sous contrôle du mouvement politico-militaire AFC/M23.
Une décision fondée sur la loi
Cette interdiction s’inscrit dans le cadre de l’application de l’article 53 de la loi n° 4-2010 sur la protection de l’enfant, qui stipule : « Il est interdit d’utiliser des châtiments corporels pour punir ou réprimander un enfant. »
Ainsi, tous les établissements scolaires du Nord-Kivu sont tenus de respecter cette directive. Les contrevenants s’exposent à des sanctions conformes à la loi, précise le document officiel.
Abiël Bushoki