
Les autorités locales durcissent le ton contre la justice populaire. Lors d’une réunion de sécurité tenue ce lundi 24 février 2025, le maire de Goma, sous l’administration AFC-M23, a formellement interdit cette pratique et annoncé des sanctions sévères contre les contrevenants.
Selon le maire de la ville, Katembo Ndalieni Julien, tout individu suspecté d’un acte criminel doit désormais être conduit auprès des chefs de quartier, qui se chargeront de le remettre aux services compétents. « Les auteurs de justice populaire s’exposent à des sanctions exemplaires », a-t-il prévenu.
Dans cette optique, il a également annoncé la construction prochaine de la prison de Munzeze, qui servira à l’incarcération des malfaiteurs.
« Nous appelons la population à mettre un terme à cette pratique. Aujourd’hui, certains en profitent pour régler des comptes personnels : des accusations mensongères sont portées contre des innocents, qui sont ensuite lynchés par la foule. Cela doit cesser ! Les chefs de 10 maisons, d’avenue, de cellule et de quartier doivent être vigilants et veiller à l’application de cette mesure. Désormais, la police militaire et la police d’investigation assureront le suivi. Toute personne surprise en train de commettre un lynchage sera sévèrement punie. Si vous appréhendez un malfaiteur, remettez-le aux autorités », a martelé Katembo Ndalieni Julien.
Depuis fin janvier 2025, Goma est le théâtre d’une recrudescence des exécutions extrajudiciaires. Selon plusieurs sources, près de 50 présumés bandits auraient déjà été tués par la population.
Avec ces nouvelles mesures, les autorités espèrent restaurer l’ordre et encourager les citoyens à collaborer avec les services de sécurité pour une justice plus équitable et efficace.
La rédaction