
La situation sur les lignes de front dans le sud du territoire de Lubero au Nord-Kivu s’est intensifiée. Samedi 28 décembre, elle a été marquée par une offensive soutenue des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) contre les positions du M23-RDF. Des bombardements massifs ont été rapportés à Alimbongo et ses environs.
Nos sources rapportent que les combats se sont concentrés entre Mambasa et d’Alimbongo, deux agglomérations situés à environ 60 km au sud de Lubero-centre. Des hélicoptères d’attaque des FARDC sont une fois de plus entrés en dance, pilonnant les positions du M23 autour de ces deux localités.
Selon des informations relayées par nos confrères de Tazama RDC, les FARDC ont renforcé leur contrôle sur les abords de Mambasa, un carrefour clé reliant plusieurs axes dans le territoire. Cette progression s’inscrit dans une stratégie visant à isoler les forces rebelles et à sécuriser les localités adjacentes.
Par ailleurs, à Bingi, des témoignages indiquent que les rebelles du M23 intensifient leur pression sur les populations déplacées. Ils contraignent ces dernières à regagner leurs domiciles sous la menace de représailles, une manœuvre dénoncée comme une tentative cynique de se protéger des frappes des FARDC en utilisant les civils comme boucliers humains. Ces pratiques sont vivement critiquées par des organisations locales et internationales, soulignant leur gravité au regard du droit international humanitaire.
Depuis l’entrée en action de l’aviation militaire congolaise sur ce front, les rebelles semblent désorganisés et peinent à préparer une riposte cohérente. Les frappes aériennes, combinées aux actions au sol des FARDC et des résistants Wazalendo, ont affaibli leurs lignes et compromis leur capacité d’initiative.
Des analystes militaires estiment que plusieurs localités pourraient bientôt repasser sous le contrôle des FARDC. Le moral des troupes loyalistes, boosté par les récents succès, et la désorganisation apparente du M23 laissent présager des avancées notables dans les jours à venir.
Cependant, la situation humanitaire demeure préoccupante. Les pressions exercées sur les déplacés et les affrontements persistants exacerbent la détresse des populations civiles. Les acteurs humanitaires appellent à une action urgente pour protéger ces communautés vulnérables et répondre à leurs besoins.
La guerre entre les FARDC et le M23 continue de représenter un défi majeur pour la stabilité dans la région du Nord-Kivu, où chaque avancée militaire se conjugue avec un besoin accru de solutions durables et d’un soutien aux populations affectées.
La rédaction