
La ville de Goma à une vague d’inquiétude alimentée par des rumeurs faisant état d’un prétendu enlèvement d’élèves par les rebelles du M23. Selon certaines sources locales, plusieurs parents affirment que leurs enfants, en particulier des élèves de grande taille, auraient été emmenés de force depuis certaines écoles, notamment Kipadiri et Rutoboko, dans ce qui s’apparenterait à un recrutement forcé.
Toutefois, des investigations menées sur le terrain révèlent que ces établissements scolaires avaient récemment servi de refuges aux soldats et aux Wazalendo avant d’être délogés. Certains enseignants auraient également été interpellés, renforçant la confusion autour de la situation.
D’après les informations obtenues d’une source militaire qui a requis l’anonymat, ces individus auraient été transférés au stade de l’Unité à Goma pour une procédure de vérification d’identité. Il semblerait que les civils soient libérés après identification, tandis que les militaires et les combattants Wazalendo se verraient proposer un choix : intégrer les rangs du M23 ou abandonner la lutte armée pour revenir à la vie civile.
À ce stade, aucune preuve formelle ne vient corroborer les accusations d’enlèvement et de recrutement forcé d’élèves. Le climat de méfiance et la prolifération de rumeurs contribuent cependant à amplifier la psychose au sein de la population, déjà éprouvée par l’instabilité persistante dans la région.
Face à cette situation, les autorités locales et la société civile appellent la population, notamment les jeunes, à la prudence et à la vigilance. Il leur est recommandé d’éviter les zones sensibles et les lieux à risque, tels que les maisons de vente d’alcool et de drogues, qui pourraient constituer des cibles pour des actions de répression.
L’évolution de cette affaire reste suivie de près par les observateurs, tandis que les familles affectées espèrent obtenir des réponses claires sur le sort de leurs proches.
Ntumba Chiyoyo