
Au moins cinq personnes ont perdu la vie à Ngesha, un village situé dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, après qu’une bombe a été larguée à l’aveugle lors des affrontements entre les éléments du M23-AFC et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les groupes d’autodéfense Wazalendo.
Les combats ont éclaté dans la journée du jeudi 6 mars et se sont poursuivis jusqu’au soir du vendredi 7 mars 2025. Selon des sources locales citées par nos confrères de Radio Communautaire de Masisi (RCVMA), les affrontements ont été particulièrement violents dans les villages de Kanii, Lwanguba et Buabo, où les belligérants se sont livré à de rudes batailles.
En dépit de ces affrontements, une source contactée par nos confrères indique que les lignes de front restent inchangées : les éléments du M23 conservent leurs positions initiales tandis que l’armée congolaise et les Wazalendo continuent de défendre leurs bastions. Plusieurs sources militaires et locales redoutent une escalade imminente du conflit, chaque camp se montrant déterminé à poursuivre les hostilités.
L’intensité des combats a poussé des centaines de civils à fuir leurs villages pour trouver refuge à Masisi-centre. Selon des sources humanitaires, de nombreux déplacés se sont installés dans l’enceinte de l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) Belgique et dans les locaux de l’hôpital général de référence de Masisi. La situation humanitaire risque de se détériorer rapidement, alors que les structures sanitaires locales peinent déjà à répondre aux besoins des blessés et des déplacés.
Alors que la communauté internationale appelle à la désescalade, la situation sur le terrain demeure explosive. Les populations civiles, prises en étau entre les forces en présence, continuent de payer un lourd tribut à cette guerre qui ensanglante l’Est de la RDC.
La rédaction