
En pleine crise sécuritaire, la ville de Goma a connu ce mardi un nouvel épisode tragique. La Croix-Rouge a procédé à l’inhumation d’une centaine de corps, victimes des récents affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23. Ces enterrements, effectués au cimetière de l’ITIG, près de l’aéroport, se sont déroulés dans la plus grande discrétion et en l’absence des familles endeuillées font savoir nos confrères de Actualités.cd.
Face à l’accumulation des dépouilles dans les morgues saturées et à la présence de corps sans sépulture dans certaines rues de Goma, la Croix-Rouge a dû accélérer les enterrements pour prévenir tout risque sanitaire. Selon des témoins, au moins trois camions remplis de corps ont été acheminés vers le cimetière. « Il y avait des corps qui traînaient depuis plusieurs jours sur les routes, exposés aux intempéries. L’urgence était d’éviter une catastrophe sanitaire », témoigne un volontaire humanitaire à nos confrères.
Le gouvernement congolais, qui avait initialement annoncé un bilan de 773 morts, a revu ce chiffre à la hausse lundi, faisant désormais état de plus de 2 000 victimes des combats à Goma. Un drame d’une ampleur inédite qui dépasse les simples statistiques.
Pour de nombreux habitants de Goma, cette situation est insupportable. Des familles, toujours sans nouvelles de leurs proches disparus, craignent que leurs corps aient été inhumés anonymement.
Selon les premiers bilans du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), publiés lundi 3 février, les affrontements ont fait au moins 900 morts et près de 2 880 blessés.
La rédaction