
Jerry Muhindo, agent de Médecins Sans Frontières Belgique (MSF-B) affecté à Masisi Centre, a succombé à ses blessures ce samedi 22 février 2025 à Goma. Il avait été atteint par balle le jeudi précédent alors qu’il était en service au chef-lieu du territoire de Masisi, lors des affrontements entre les Wazalendo et les éléments du M23.
Face à cette tragédie, le député provincial élu de Masisi, Bauma Serenge Célestin, se dit consterné et présente ses sincères condoléances à MSF, à la famille biologique du défunt ainsi qu’à toute la population de Masisi, durement éprouvée par ce conflit meurtrier.
Dans un message empreint d’émotion, Bauma Serenge Célestin a exprimé sa profonde tristesse face à cette perte : « Les mots me manquent pour exprimer toute ma douleur et ma consternation face au décès de M. Jerry Muhindo, agent de MSF-B, alors qu’il était en service dans la base de l’organisation. Son décès est la conséquence directe des affrontements entre les combattants VDP/Wazalendo et ceux du M23 au chef-lieu du territoire de Masisi, survenus le 20 février 2025. Cette disparition est une lourde perte pour la communauté et pour le secteur humanitaire».
Par la même occasion, il compatit également avec toutes les familles ayant perdu les leurs dès le début de cette situation de guerre à nos jours. «Daigne le Très-Haut, le Miséricordieux accueillir leurs âmes dans son royaume céleste et que la terre de nos ancêtres leur soit légère et douce »
Dénonçant vigoureusement la persistance des violences, l’élu de Masisi insiste sur l’urgence de mettre un terme à cette guerre qui continue de déstabiliser la région et de décimer des innocents.
«Nous condamnons avec force ces affrontements qui ne font qu’aggraver la souffrance de notre population. Nous nous rangeons derrière tous ceux qui militent pour une cessation immédiate de cette guerre et soutenons toute initiative visant le retour à une paix durable, condition indispensable à un développement harmonieux ».
Le député Bauma Serenge Célestin lance également un appel aux parties en conflit afin de garantir la sécurité des humanitaires, dont le travail est essentiel pour les populations affectées.
«Nous rappelons aux belligérants que la vie humaine est sacrée et qu’aucun individu n’a le droit d’y attenter. Les humanitaires doivent être respectés et leurs zones d’intervention déclarées ‘zones neutres’. Nous, en tant que leaders, avons la responsabilité de sensibiliser et d’agir pour protéger ces acteurs engagés au service des plus vulnérables ».
Ce drame vient rappeler la dangereuse insécurité qui règne au Nord-Kivu et les risques encourus par les humanitaires dans leur mission d’assistance aux populations en détresse. La communauté nationale et internationale reste appelée à redoubler d’efforts pour ramener la paix dans cette région meurtrie.
La rédaction