
La ville de Butembo est secouée par des échanges de tirs intenses entre deux groupes armés Maï-Maï ce mardi 04 mars. Selon des témoins, les premiers coups de feu ont retenti aux alentours de 15h30 du lundi dans le faubourg de Mavina, situé près de Ngengere, au sud-ouest de la ville.
Ces affrontements ont repris tard dans la nuit et, selon plusieurs sources locales, se poursuivaient encore ce matin, plongeant la population dans une grande psychose.
D’après les informations recueillies, ces violences opposent deux factions Wazalendo :
– Le groupe MADEPEC, positionné sur la colline Tabora, dans la concession de l’Université Catholique du Graben (UCG).
– Un autre groupe basé à Mavina, dont l’identité reste à préciser.
L’origine exacte de ces affrontements demeure inconnue, mais des sources locales évoquent un conflit interne entre ces groupes Maï-Maï.
Alors que la ville de Butembo connaît déjà un climat sécuritaire précaire, ces nouveaux affrontements entre groupes armés ne font qu’aggraver la situation, une situation dénoncée par l’ancien député et notable dans la zone, Promesse Matofali.
À Butembo «les affrontements devenus permanents entre les fractions des groupes dits Wazalendo autour de la ville sont non seulement inopportuns et non productifs. Cela prouve qu’ils ont d’autres objectifs que la défense du pays», s’indigne t-il sur son compte Facebook.
Et d’ajouter : « Si ces groupes Wazalendo avaient comme objectif commun de défendre le pays, ils se seraient fusionnés à un seul mais cette guéguerre entre eux, en dit long sur les objectifs des uns et des autres. Nous pensons qu’il est temps que ces groupes de Wazalendo soient délocalisés loin de la ville et s’ils sont incapables de s’unir autour de l’objectif principal, qu’ils soient démantelés et que chacun rentre chez lui ».
Toutefois, dans certains coins de la ville, les activités se déroulent normalement.
Affaire à suivre.
Abiël Bushoki