
Le président angolais João Lourenço a officiellement annoncé, dans une interview accordée à Jeune Afrique le 8 février, qu’il se retirait de son rôle de médiateur dans le conflit opposant la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Lourenço avait été mandaté pour apaiser les tensions dans cette région instable, où les affrontements et accusations mutuelles persistent depuis des mois.
Cette décision intervient après des critiques acerbes de la part du président rwandais Paul Kagame. Les tensions diplomatiques ont franchi un nouveau palier ces dernières semaines, poussant Lourenço à éviter le sommet crucial de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) en Tanzanie. Ce rendez-vous, qui devait marquer une étape décisive dans les négociations, s’est tenu sans la présence angolaise, laissant planer des doutes sur la poursuite du processus de paix.
Ce retrait laisse un vide dans les efforts de médiation régionale. Les observateurs craignent que l’absence de Lourenço, dont la neutralité était appréciée, n’exacerbe encore davantage les tensions entre la RDC et le Rwanda. Désormais, la communauté internationale devra redoubler d’efforts pour trouver une nouvelle dynamique à ce processus diplomatique essentiel pour la stabilité régionale.
Munguiko Masudi Olivier