
La Présidence de la République démocratique du Congo (RDC) confirme la participation du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, au sommet extraordinaire conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévu ce samedi en Tanzanie. L’événement réunira plusieurs dirigeants de la région pour discuter des défis sécuritaires et politiques, notamment la persistance de la crise dans l’Est de la RDC.
Parmi les chefs d’État annoncés à ce sommet figure également le président rwandais Paul Kagame. Cependant, Kinshasa a tenu à clarifier qu’aucun échange direct entre les deux hommes n’est programmé. « Un échange direct entre les deux hommes n’est pas à l’ordre du jour », a affirmé la porte-parole du président congolais, précisant ainsi la position de la RDC.
Le sommet extraordinaire EAC-SADC vise à renforcer la coopération entre les deux organisations régionales et à coordonner les efforts pour une résolution pacifique des conflits qui affectent la région. La RDC, qui fait face à une recrudescence de l’insécurité dans sa partie orientale, espère obtenir un engagement renforcé de ses partenaires régionaux pour contrer les groupes armés, dont le M23 qui a récemment pris le contrôle de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu et qui avance au sud-Kivu, menaçant la ville de Bukavu.
Félix Tshisekedi, qui s’est montré ces derniers mois intransigeant face à la crise sécuritaire, devrait plaider pour un soutien accru de la SADC, notamment à travers la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), en cours de déploiement dans la région du Kivu.
En l’absence de dialogue direct entre Tshisekedi et Kagame, l’issue du sommet dépendra des discussions collectives et des recommandations qui en découleront. Toutefois, la tension entre la RDC et le Rwanda reste un point de friction majeur dans la recherche d’une solution durable à la crise dans la région des Grands Lacs.
La rédaction