
Neuf Casques bleus de la Mission des Nations unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) ont été blessés lors des violents affrontements opposant les Forces armées de la RDC (FARDC) aux rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) dans la région de Sake, au Nord-Kivu, au cours des deux derniers jours.
Dans un communiqué publié ce vendredi, la MONUSCO a confirmé que cinq de ses soldats ont été touchés par balle ce jour même, tandis que quatre autres avaient été légèrement blessés la veille, dans le cadre des combats dans cette zone stratégique. Tous les blessés sont actuellement pris en charge dans des structures médicales spécialisées.
Face à l’escalade des hostilités, la MONUSCO, en coordination avec les FARDC, a intensifié ses efforts pour contenir l’avancée du M23. Des frappes ciblées menées par l’artillerie lourde des Casques bleus ont visé des positions rebelles stratégiques à Sake au cours des dernières 48 heures annonce le communiqué. Par ailleurs, des patrouilles conjointes de jour comme de nuit ont été organisées pour consolider les positions défensives autour de Goma, la capitale provinciale, menacée par l’avancée des rebelles.
Les FARDC, appuyées par des hélicoptères d’attaque de la MONUSCO et un soutien logistique de la mission onusienne, poursuivent leur offensive dans le cadre de l’Opération « Springbok 3 ». Celle-ci vise à sécuriser les axes névralgiques et à protéger les populations civiles confrontées à une recrudescence des violences.
La poursuite des combats exacerbe une crise humanitaire déjà dramatique dans le Nord-Kivu. Des milliers de civils continuent de fuir les zones de conflit pour échapper aux violences, aggravant les besoins en aide humanitaire. La MONUSCO a rappelé son engagement à fournir un appui logistique et médical, notamment à la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe en RDC (SAMIDRC), également déployée dans la région.
Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a renouvelé son appel au M23 pour qu’il cesse immédiatement ses offensives et se retire des zones qu’il occupe, conformément à l’accord de cessez-le-feu signé le 31 juillet 2024. Dans une déclaration ferme, la MONUSCO a condamné la poursuite des hostilités par le groupe armé, soulignant que ces actions violent les engagements pris lors des pourparlers de paix et mettent en péril la stabilité régionale.
La rédaction