
Le général-major Peter Cirimwami, gouverneur militaire intérimaire de la province du Nord-Kivu, est décédé ce vendredi 24 janvier 2025. L’annonce a été faite par l’état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ce haut gradé a succombé à ses blessures après avoir été touché par balle la veille, aux environs de 21 heures, à Sake, localité située à une vingtaine de kilomètres de Goma, où se poursuivent d’intenses affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.
Selon les sources militaires, l’attaque s’est produite alors que le général-major Cirimwami supervisait les opérations militaires visant à contrer l’avancée du M23. Grièvement blessé lors de cette embuscade, il a été évacué d’urgence à Kinshasa pour y recevoir des soins intensifs. Malheureusement, son décès a été constaté peu après son arrivée dans la capitale.
Cette disparition constitue un coup dur pour les FARDC et la population du Nord-Kivu, une province meurtrie par les conflits récurrents. Le général Cirimwami avait été nommé gouverneur militaire intérimaire en octobre 2023, succédant au lieutenant-général Constant Ndima, rappelé après le massacre de plus de cinquante fidèles d’une secte mystico-religieuse à Goma, une affaire qui avait soulevé une vive indignation nationale et internationale.
En quelques mois à la tête de la province, Peter Cirimwami avait imprimé sa marque en multipliant les initiatives pour restaurer la sécurité et renforcer la coordination militaire face aux multiples défis posés par les groupes armés. Son engagement sur le terrain et sa détermination à moderniser la ville de Goma lui avait valu l’estime de ses collaborateurs et des communautés locales, qui voyaient en lui un leader déterminé à ramener la paix et le développement dans cette région stratégique mais instable.
L’assassinat du gouverneur militaire survient dans un contexte de recrudescence des violences dans le Nord-Kivu. Les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 se sont intensifiés ces dernières semaines, notamment sur l’axe Sake-Goma. Les populations civiles continuent de payer un lourd tribut, subissant des déplacements massifs, des exactions et une insécurité chronique.
L’armée et la population congolaise pleurent la perte d’un homme qui, malgré les défis, s’était engagé avec courage pour la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des habitants du Nord-Kivu. Une enquête devrait être ouverte pour éclaircir les circonstances exactes de l’attaque ayant coûté la vie au gouverneur militaire.
La rédaction