
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) salue la tenue du sommet conjoint des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), organisé le 8 février à Dar es Salaam, en Tanzanie. Ce sommet a marqué une étape clé dans la recherche d’une solution durable à la crise sécuritaire qui frappe l’Est du pays.
Dans un communiqué officiel publié ce dimanche, Kinshasa a pris acte des résolutions adoptées à l’unanimité par les chefs d’État et de gouvernement. Parmi les points essentiels retenus figurent :
– le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, réaffirmé par tous les participants ;
– l’élaboration et la mise en œuvre des modalités de retrait des forces étrangères non invitées du territoire congolais ;
– un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, visant à stopper les hostilités dans les zones en proie aux violences ;
– l’acheminement urgent d’une assistance humanitaire, incluant le rapatriement des dépouilles et l’évacuation des blessés ;
– l’ouverture et la sécurisation des principaux axes logistiques, routiers et lacustres, pour faciliter les mouvements des populations et des biens ;
– la réouverture immédiate de l’aéroport international de Goma pour garantir la continuité des échanges ;
– la sécurisation de la ville de Goma et de ses environs, afin de prévenir toute incursion des forces hostiles.
Ces décisions sont perçues par Kinshasa comme une avancée déterminante dans la lutte contre les ingérences militaires étrangères, en particulier la présence des troupes rwandaises (RDF) et de leurs alliés du M23, accusés de déstabiliser la région.
Le gouvernement congolais insiste également sur la nécessité de relancer sans délai les mécanismes diplomatiques existants pour garantir une paix durable.
– le processus de Luanda, conduit par le président angolais João Lourenço, vise à instaurer un dialogue direct entre la RDC et le Rwanda, en mettant l’accent sur le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
– le processus de Nairobi, sous l’égide de l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta, se concentre sur les négociations entre Kinshasa et les groupes armés nationaux, en vue d’une démobilisation effective.
Kinshasa appelle à une meilleure coordination entre ces initiatives, notamment sous l’autorité de l’Union africaine, et s’est dit favorable à la nomination éventuelle de facilitateurs supplémentaires pour renforcer l’efficacité des pourparlers.
Le gouvernement congolais réaffirme que la crise sécuritaire actuelle ne saurait être réduite à une simple question ethnique, mais constitue avant tout une violation flagrante de sa souveraineté nationale. Il a prévenu que toute tentative de détourner l’attention des véritables causes du conflit serait rejetée.
« L’application stricte des décisions du sommet de Dar es Salaam sera déterminante pour la restauration de la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC », souligne le communiqué.
Ci-dessous les documents :


La rédaction