
Des informations circulant sur les réseaux sociaux à Goma évoquent la fermeture des postes frontaliers entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ce jeudi matin. Ces rumeurs, amplifiées par le climat d’insécurité lié aux affrontements en cours à Sake dans le Masisi, suscite une certaine panique parmi la population.
Cependant, selon des sources fiables présentes sur le terrain, ces affirmations sont infondées. Les deux principaux points de passage, à savoir la petite et la grande barrière, restent pleinement opérationnels. Les mouvements de populations et de marchandises se déroulent normalement, et aucune restriction n’a été signalée de part et d’autre de la frontière.
La tension dans la région est principalement alimentée par les combats qui opposent depuis ce matin les éléments du M23-RDF aux forces loyalistes (FARDC et Wazalendo). Ces affrontements, concentrés à Sake, à une vingtaine de kilomètres de Goma, ont entraîné une vague de déplacements massifs de populations.
Des milliers de déplacés, principalement hébergés dans les camps de Nzulo et Mugunga, fuient vers Goma pour échapper aux violences. Ce mouvement massif, particulièrement visible dans les quartiers situés à l’ouest de la ville, contribue à alimenter la peur parmi les habitants.
Face à cette situation volatile, plusieurs écoles de Goma ont pris la décision de libérer les élèves dès la mi-journée. Les responsables scolaires craignent une aggravation de la crise sécuritaire et préfèrent prévenir tout risque pour les enfants. Le retour en classe est suspendu jusqu’à nouvel ordre, en attendant une amélioration des conditions.
Les autorités locales appellent la population au calme et à ne pas céder à la désinformation. Elles recommandent de suivre uniquement les annonces officielles pour éviter de propager des rumeurs susceptibles d’aggraver la situation.
La rédaction