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Les chefs d’état-major des armées des pays membres de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) se sont réunis d’urgence le vendredi 21 février pour évaluer la mise en œuvre des résolutions du sommet conjoint EAC-SADC tenu à Dar es Salaam.
Le constat est accablant : non seulement les recommandations du sommet précédent n’ont pas été appliquées, mais la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) s’est considérablement dégradée.
Citée par nos confrères de Radio France Internationale (RFI), Veronica Nduva, secrétaire générale de l’EAC, indique que la rencontre été convoquée en raison de l’aggravation soudaine de la crise humanitaire. « La situation a radicalement changé depuis le sommet de Dar es Salaam », peut-on lire dans les conclusions de la réunion.
D’après le rapport des chefs d’état-major, le M23 a étendu ses opérations au Sud-Kivu, notamment aux alentours de Kamanyola et vers le Lubero, intensifiant ainsi les hostilités dans la région. Ces combats ont entraîné de nouveaux déplacements massifs de populations civiles, exacerbant la crise humanitaire déjà critique dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Recommandations des chefs d’état-major
Face à cette escalade, plusieurs mesures urgentes ont été préconisées :
– Réouverture des infrastructures clés : Le M23 doit permettre la réouverture des principales routes et des aéroports afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et le déplacement des populations.
– Évaluation de la crise humanitaire : Une équipe technique conjointe EAC-SADC sera déployée pour évaluer l’impact des combats sur les populations civiles.
– Renforcement du mandat de la Monusco : Une demande a été formulée auprès des Nations unies afin que la Monusco puisse être repositionnée dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu pour appuyer les forces locales dans la protection des civils.
– Création d’une force hybride : Les chefs d’état-major recommandent la mise en place d’une force militaire conjointe EAC-SADC-Union africaine pour stabiliser les zones sous occupation du M23.
Un sommet décisif en vue
Une nouvelle réunion des instances régionales est prévue le lundi 24 février à Dar es Salaam. Kinshasa, qui réclame des actions concrètes pour contrer l’avancée du M23 et de ses alliés, attend des engagements fermes de ses partenaires régionaux et internationaux.
La RDC espère désormais que les recommandations des chefs d’état-major seront suivies d’effets pour éviter une détérioration encore plus dramatique de la situation.
La rédaction
Nous saluons ces engagements qui, semblent apaiser les belligérants mais sur le terrain les combats doivent s’arrêter pour permettre aux populations de vaquer librement à leurs occupations.