
Accusé d’avoir rejoint l’AFC-M23, le général auto-proclamé Kasereka Kasyano Kabido, leader du Front Populaire pour la Paix/Armée du Peuple (FPP/AP), rejette ces allégations et dénonce une tentative de division interne à son mouvement.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Kasereka Kabido assure qu’il n’a jamais adhéré au M23, attribuant la diffusion d’une fausse déclaration à son adjoint.
« Je suis là pour démentir la fausse vidéo diffusée par mon adjoint. Je ne suis pas impliqué dans cette affaire. Il s’agit d’une division interne au sein de notre mouvement, et c’est bien lui qui est parti avec certains officiers pour rejoindre l’AFC-M23. »
Celui-ci affirme que la déclaration attribuée à son groupe, officialisant une prétendue alliance avec l’AFC-M23, a été falsifiée.
« Ma signature a été scannée et aucun cachet officiel n’accrédite cette prétendue déclaration. Je tiens à rassurer la population et les autorités du pays que ces informations sont erronées. Nous ne nous allierons jamais au Rwanda. »
Les FARDC persistent et accusent le FPP/AP de trahison
Malgré ce démenti, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) maintiennent leurs accusations. Dans un communiqué publié ce mardi 11 mars, l’armée congolaise affirme que Kasereka Kabido et son mouvement FPP/AP/FCR sont des « faux Wazalendo » qui se seraient effectivement ralliés à la rébellion de l’AFC-M23/RDF.
Ces accusations interviennent alors que la situation sécuritaire reste tendue dans l’Est du pays, où les Wazalendo, ces groupes d’autodéfense patriotiques, jouent un rôle crucial dans la résistance contre l’offensive du M23.
Avec cette déclaration contradictoire, le doute plane sur les véritables intentions du général auto-proclamé Kabido et de son mouvement. Cette affaire illustre les divisions qui fragilisent les groupes armés congolais, à un moment où l’unité semble plus que jamais nécessaire face à l’agression étrangère.
Affaire à suivre.
Abiël Bushoki