
Le retrait des forces burundaises du territoire congolais se confirme. Plusieurs sources militaires et diplomatiques rapportent que des contingents de l’armée burundaise ont commencé à quitter l’est de la République démocratique du Congo (RDC) depuis lundi soir. Ce mouvement intervient quelques jours après la signature d’un pacte de non-agression entre Gitega et Kigali.
Selon un officier de l’armée burundaise cité pae Reuters, « un certain nombre de camions remplis de militaires sont arrivés au Burundi depuis hier », traversant la frontière via un poste frontalier stratégique. Des sources onusiennes et un diplomate africain corroborent ces informations, indiquant des mouvements de troupes en direction du Burundi.
Alors que le retrait des forces burundaises est en cours, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC demeure préoccupante. Ce mardi soir, des rapports indiquent que le poste frontalier de Kamanyola est tombé aux mains du M23. Cette localité, située aux portes de la plaine de la Ruzizi, est un point stratégique qui ouvre un accès direct vers Uvira, ville clé du Sud-Kivu.
Les troupes burundaises s’étaient engagées aux côtés des forces congolaises pour défendre plusieurs agglomérations depuis le territoire de Masisi au Nord-Kivu jusqu’à Kavumu, une localité abritant l’aéroport qui dessert Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu. La prise de Bukavu par le M23 ce week-end marque un tournant majeur dans le conflit, rappelant la chute de Goma à la fin du mois de janvier.
Le retrait des troupes burundaises de l’est de la RDC s’inscrit dans une dynamique géopolitique plus large, alors que les tensions entre États de la région évoluent. Toutefois, ce départ ne signifie pas pour autant une pacification immédiate de la zone, d’autant plus que le M23 continue son avancée. Les efforts diplomatiques et humanitaires seront déterminants dans les jours à venir pour éviter une aggravation de la crise.
La rédaction