
Le gouvernement rwandais a annoncé, mercredi 26 février 2025, la suspension de sa coopération au développement avec le Royaume-Uni, en réponse à la décision britannique de suspendre une partie de son aide financière au Rwanda. Cette mesure britannique fait suite aux accusations selon lesquelles Kigali soutiendrait les rebelles du M23 opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans son communiqué, le gouvernement rwandais a exprimé son rejet de la « politisation de l’aide au développement comme un outil de coercition » et a affirmé que « les sanctions et les suspensions d’aide n’ont jamais résolu de conflits ». Kigali a également souligné que « la seule voie viable pour résoudre la crise congolaise passe par le dialogue et une gouvernance responsable au sein de la RDC ».
Cette décision intervient après que le Royaume-Uni a annoncé la suspension de certaines aides bilatérales au Rwanda, y compris l’assistance financière directe et la formation militaire, en raison du rôle présumé de Kigali dans le soutien aux rebelles du M23 en RDC. Le gouvernement britannique a également indiqué qu’il examinerait les licences d’exportation pour l’armée rwandaise et réduirait les activités de promotion commerciale avec le Rwanda.
Le Rwanda a fermement nié ces allégations, qualifiant les mesures britanniques de « punitives et regrettables », et affirmant qu’elles ne contribuent pas à une solution politique durable.
Cette tension diplomatique avec le Royaume-Uni s’ajoute à une série de suspensions d’aides par d’autres pays européens. La Belgique, par exemple, a suspendu ses programmes d’aide au développement au Rwanda, accusant Kigali de soutenir les rebelles en RDC. En réponse, le Rwanda a également suspendu sa coopération au développement avec la Belgique, dénonçant une « campagne agressive » menée par Bruxelles aux côtés de la RDC.
Ces développements reflètent une pression internationale croissante sur le Rwanda concernant son implication présumée dans le conflit en cours dans l’est de la RDC, où les affrontements ont entraîné des morts, des déplacements massifs de populations et une instabilité régionale persistante.
La rédaction