
Depuis le dimanche 29 décembre, la situation dans les camps de déplacés de Mugunga, notamment dans les sites de Lushagala, Lwashi et Rego, est de plus en plus préoccupante. Les habitants, principalement des femmes, des hommes et des enfants, sont confrontés à une grave pénurie d’eau potable. Dans l’absence de toute solution immédiate, de nombreuses personnes sont contraintes de parcourir des distances pouvant atteindre deux kilomètres pour aller chercher de l’eau. Certaines familles vont jusqu’à Bulengo ou même Mubambiro, risquant leur sécurité et leur bien-être pour se procurer cette ressource vitale.
Les témoignages des déplacés, recueillis par Estinfo, sont particulièrement alarmants. Nombre d’entre eux expriment leur désarroi face à l’absence d’eau potable dans leurs camps, soulignant les dangers liés à cette situation. « L’eau c’est la vie », déclarent-ils, soulignant que leur santé, ainsi que celle de leurs enfants, est en péril. Pire encore, certains d’entre eux se voient contraints d’envoyer leurs enfants puiser de l’eau au lac, un endroit où ils risquent de se noyer. De plus, les déplacements nocturnes, à partir de deux heures du matin, exposent les déplacés aux dangers des bandits, renforçant encore la précarité de leur situation.
Face à cette crise, les déplacés appellent instamment les autorités à intervenir d’urgence pour fournir de l’eau potable dans les camps. En période de fêtes, lorsque les conditions de vie sont déjà particulièrement difficiles, cette pénurie d’eau devient une menace pour la vie et la sécurité des populations vulnérables. Il est crucial que des solutions durables soient mises en place pour répondre aux besoins essentiels de ces milliers de déplacés qui, chaque jour, affrontent des risques considérables pour assurer leur survie.
Munguiko Masudi Olivier