
Les autorités de l’Alliance des Forces de Changement (AFC-M23) ont réaffirmé leur engagement à lutter contre les violences faites aux femmes lors d’une rencontre avec les organisations féminines de Goma. Cette déclaration intervient dans le cadre des célébrations de la Journée internationale des droits de la femme.
Lors de cette réunion tenue ce dimanche, le vice-gouverneur du Nord-Kivu sous le régime AFC-M23, Willy Manzi, a lancé un avertissement sans équivoque à l’endroit des auteurs de violences conjugales et sexuelles.
« J’ai une mauvaise nouvelle pour tous les hommes qui frappent encore leurs femmes… Notre mouvement ne tolère aucune forme de violence à l’égard des femmes. Les violences physiques ou sexuelles sont strictement punies. Toutes ces pratiques qui consistent à exiger aux femmes des rapports sexuels en échange d’un emploi ou d’autres avantages, c’est désormais terminé. »
Il a également insisté sur la nécessité d’une sécurité accrue pour les femmes, aussi bien dans leur foyer que dans l’espace public et professionnel.
Dans son discours, Willy Manzi a exhorté les femmes présentes à ne pas rester silencieuses face aux abus et à signaler tout cas de violence auprès des chefs de quartier. Il a souligné que les autorités s’engagent à prendre des mesures immédiates contre les auteurs de tels actes.
« Nous avons besoin que les femmes soient sécurisées au sein de leur famille, en cours de route et au travail. Toute femme victime de violence doit dénoncer son agresseur afin que justice soit faite. »
Outre les représentantes des organisations féminines, cette rencontre a également vu la participation des cadres de base et des élèves, preuve d’une volonté d’impliquer l’ensemble de la communauté dans cette lutte contre les violences basées sur le genre.
Cette initiative marque une prise de position claire des autorités de l’AFC-M23, qui cherchent ainsi à se démarquer par une politique de protection des droits des femmes dans une région encore marquée par l’insécurité et les abus.
ENB