
Les États-Unis ont exprimé le lundi leur vive préoccupation face aux récentes « violations flagrantes du cessez-le-feu » en République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué, le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a dénoncé la prise de contrôle de la cité de Masisi-Centre par les rebelles du M23, un groupe armé accusé d’être soutenu par le Rwanda. Cette avancée stratégique, survenue ce week-end, met en péril les efforts pour une paix durable dans l’est du pays et a aggravé la crise humanitaire, entraînant de nouvelles vagues de déplacement parmi les civils.
La montée en puissance du M23, malgré les appels répétés à un cessez-le-feu, souligne les défis persistants auxquels est confrontée la région. Le conflit armé dans l’est de la RDC, riche en ressources mais ravagé par des décennies d’instabilité, a déjà causé d’importants dégâts humains et économiques. Dans son communiqué, Washington a appelé le M23 à « cesser immédiatement les hostilités » et à respecter les engagements pris dans les processus de négociation soutenus par les Nations unies et l’Union africaine.
Cette déclaration des États-Unis s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir le M23 malgré des démentis répétés de Kigali. Alors que les populations locales continuent de payer le prix de ces affrontements, la communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour trouver une solution durable à cette crise.
Munguiko Masudi Olivier