
Les affrontements récents entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 ont entraîné un bilan humain dramatique. Selon un rapport provisoire de l’Organisation des Nations unies (ONU) publié ce mardi 4 février, environ 3 000 personnes ont perdu la vie lors de ces combats. Ce chiffre, en hausse par rapport aux estimations précédentes, est basé sur des informations fournies par diverses organisations humanitaires présentes à Goma.
Parmi les victimes, près de 200 corps ont déjà été inhumés, tandis que plus de 900 dépouilles se trouvent encore dans les morgues des hôpitaux, certaines étant en état de décomposition avancée. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), de nombreux corps en décomposition sont également dispersés aux abords de l’aéroport de Goma et de la prison de Munzenze.
Interrogé par nos confrères de Radio France Internationale (RFI) Sidy Muhammad, directeur adjoint de l’OCHA en RDC, souligne l’urgence d’enterrer rapidement ces dépouilles pour prévenir des risques sanitaires majeurs, notamment des épidémies. Il signale également une pénurie de sacs mortuaires, avec seulement 500 unités disponibles actuellement, dont 100 pour enfants et 400 pour adultes. «L’enterrement rapide de ces dépouilles est essentiel pour prévenir des risques sanitaires, notamment les épidémies, et nous travaillons avec nos partenaires pour accélérer cette opération », précise-t-il.
La situation humanitaire à Goma est critique. Les hôpitaux sont débordés, manquent de fournitures médicales essentielles et peinent à gérer l’afflux massif de blessés. Face à cette situation alarmante, les rebelles du M23 ont annoncé un cessez-le-feu unilatéral pour des raisons humanitaires.
La rédaction