
Le projet de changement de la Constitution, initié par le chef de l’État Félix Tshisekedi, continue de recevoir des soutiens provenant de diverses régions, y compris celles affectées par l’insécurité. Parmi ces soutiens, on note celui de Jimmy Mirindi, cadre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) au sein de la fédération de Goma. Ce dernier s’est exprimé favorablement à cette initiative lors d’une restitution des états généraux sur la Constitution tenue ce jeudi 16 janvier 2025 à Goma.
Dans son allocution, Jimmy Mirindi a souligné que l’actuelle Constitution comporte de nombreuses failles et pièges qui freinent le fonctionnement optimal des institutions. Selon lui, le changement s’impose pour renforcer le rôle du président de la République et garantir une meilleure gestion de l’État.
« La loi suprême de notre pays contient plusieurs failles. C’est pourquoi j’opte pour son changement afin de permettre au président de la République, garant de la souveraineté nationale, d’exercer pleinement ses fonctions sans entraves. Par exemple, dans les provinces comme le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, la Constitution actuelle favorise le tribalisme en exigeant que les dirigeants soient issus de la tribu majoritaire. Ce genre de dispositions est archaïque et nuit à l’unité nationale », a-t-il déclaré.
Jimmy Mirindi a également pointé du doigt certaines dispositions constitutionnelles qui, selon lui, limitent les prérogatives du chef de l’État, notamment le contrôle sur les chefs des exécutifs provinciaux. Il estime que cette situation alimente des pratiques comme le tribalisme et empêche une gouvernance efficace :
> « Au XXIᵉ siècle, nous devons penser au bien-être collectif et non à des intérêts tribaux. Le président Félix Tshisekedi doit avoir le monopole de contrôler les exécutifs provinciaux pour éradiquer le tribalisme, un mal qui gangrène notre société. »

En tant que cadre de l’UDPS, Jimmy Mirindi a invité l’ensemble des Congolais à appuyer cette réforme constitutionnelle :
« Je demande à tous les Congolais de lire attentivement notre Constitution actuelle. Ils constateront, comme moi, la nécessité de procéder à un véritable changement, et non simplement à une révision. Certains des 229 articles étouffent le pouvoir du président, ce qui ne devrait pas être le cas. »
Les propos de Jimmy Mirindi interviennent dans le cadre de la restitution des états généraux sur la Constitution, récemment organisés à Kinshasa. Cette initiative vise à recueillir les opinions des cadres du parti au sujet des réformes nécessaires pour mieux adapter la loi fondamentale aux défis actuels.
Paulin Bahiga