
La situation à Masisi centre, chef-lieu du territoire du même nom, reste précaire après la prise de cette localité par les rebelles du M23-RDF, survenue le 9 janvier 2025, comme annoncée par le porte-parole des FARDC, le général major Sylvain Ekenge . Bien qu’un calme relatif semble s’être installé après les combats de jeudi, la population fait face à une crise humanitaire qui menace de s’aggraver dans les heures à venir.
Au lendemain des affrontements, plus de 10 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs maisons pour se réfugier dans des structures sanitaires et humanitaires, notamment à l’Hôpital Général de Référence de Masisi et à la base de Médecins Sans Frontières (MSF). Ces installations, déjà surchargées, peinent à répondre aux besoins urgents des déplacés.
« Nous commençons à être préoccupés, car nos infrastructures sanitaires sont insuffisantes pour répondre aux besoins essentiels. Les latrines débordent, et nous faisons tout notre possible pour gérer cette situation », a indiqué Romain Briey, coordinateur du projet MSF à Masisi, dans une note d’alerte.

Outre l’accueil des réfugiés, les équipes de MSF et des structures locales s’efforcent de prendre en charge les blessés. À ce jour, 77 personnes ont été soignées, principalement pour des blessures liées aux combats. Les soins réguliers continuent, mais les besoins en matière de santé publique et de logistique sont pressants.
« Face à l’instabilité de la situation et à l’intensité des combats, MSF appelle toutes les parties au conflit à garantir la sécurité des patients, des équipes médicales et des personnes réfugiées dans les structures sanitaires et les installations humanitaires », a ajouté l’organisation.
En plus de prendre en charge 77 blessés et de poursuivre les soins réguliers, MSF s’efforce de soutenir les familles réfugiées à l’hôpital en leur assurant un accès à l’eau potable et aux soins médicaux. Toutefois, les besoins alimentaires risquent de devenir critiques si la situation perdure.
Il faut signaler que plusieurs autres habitants de Masisi centre et villages proches, mènent une vie de misère dans d’autres agglomérations, après avoir fui les combats.
La rédaction