
Un calme précaire règne ce lundi matin 6 janvier 2025 à Bweremana et ses alentours, au lendemain de violents affrontements opposant les rebelles du M23-RDF aux forces loyalistes composées des FARDC et des résistants Wazalendo.
Selon des sources locales dans cette localité, chef-lieu de la chefferie des Bahunde en territoire de Masisi, un important mouvement de populations est observé vers l’agglomération voisine de Minova, située au Sud-Kivu. Ces habitants, principalement ceux vivant dans les quartiers proches du stade de Bweremana, craignent de nouveaux bombardements des rebelles, responsables de plusieurs victimes lors des récents combats.
Sadiki Juges, président de la société civile du groupement de Buzi dans le Kalehe, témoigne : « La population du groupement Mupfuni Shanga dans le territoire de Masisi continue à fuir vers Minova. Elle craint pour sa sécurité d’autant plus que l’ennemi a largué des bombes, blessant trois personnes. Actuellement, ces déplacés se retrouvent dans des familles d’accueil et des sites improvisés. Nous lançons un appel aux humanitaires et aux personnes de bonne volonté pour leur venir en aide. »
Une source sécuritaire, contactée par Estinfos.net, rapporte que les forces loyalistes ont progressé jusqu’à Kiluku, dépassant Ndumba et Kashingamutwe. Cependant, dans la soirée, les rebelles du M23-RDF sont parvenus à reprendre leurs positions à Kiluku. Malgré cela, la source affirme que : « Une bonne partie de Ndumba reste sous notre contrôle et nous ne baisserons pas les bras. »
Depuis plusieurs jours, les collines entourant Bweremana sont le théâtre de combats acharnés entre les rebelles du M23-RDF et les forces loyalistes. Les rebelles cherchent à conquérir cette localité stratégique, qui constitue un point d’accès vers le Sud-Kivu. Cependant, les FARDC et leurs alliés tentent de stopper leur progression et de les repousser loin de cette zone.
Face à la détérioration de la situation, les déplacés de Bweremana et des environs restent dans une situation précaire, nécessitant une assistance urgente en vivres et non-vivres.
La rédaction