
À Buganga, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, une femme fait preuve d’un courage remarquable. Elle s’appelle Francine Maombi. Sans aide, ni soutien, elle construit seule sa propre maison pour abriter ses enfants, victimes comme elle des conséquences de la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Abandonnée depuis des années par le père de ses enfants, Francine affronte seule les épreuves de la vie. Face à l’absence d’un mari, d’un emploi stable ou d’un accompagnement, elle a pris l’initiative de commencer, petit à petit, la construction d’un toit pour sa famille. Aujourd’hui, les travaux sont presque terminés.
« Je n’ai pas d’autre choix que de me battre. Mes enfants doivent avoir un toit, une vie meilleure », explique-t-elle, tout en transportant des matériaux de construction sur le chantier.
Francine n’est pas seule dans cette situation. De plus en plus de femmes à Kalehe et dans d’autres régions de l’Est vivent cette même réalité : la guerre, la pauvreté, la disparition ou l’abandon de leurs maris les obligent à prendre en charge seules leurs foyers. Certaines deviennent maçonnes, d’autres commerçantes ou journalières, poussées par la nécessité de survivre.
Ces femmes incarnent la résilience dans une région où les conflits et l’insécurité laissent trop de familles démunies. Elles méritent non seulement le respect, mais aussi un véritable soutien de la part des autorités, des associations locales et des partenaires humanitaires.
Francine Maombi est un symbole. À travers chaque mur qu’elle dresse, c’est une leçon de force, de détermination et d’espoir qu’elle transmet, non seulement à ses enfants, mais à toute une communauté.
La rédaction