
Selon nos sources ce depuis les premières heures de la matinée de ce jeudi 3 avril 2025, des combats violents ont éclaté à Masisi centre entre les combattants de l’APCLS et ceux du M23/AFC. Les affrontements, qui se concentrent notamment autour de la paroisse et du quartier d’Imara, ont plongé la population dans la peur et le chaos. Sous l’intensité des tirs, de nombreux habitants se sont réfugiés sous leurs lits, tandis que plusieurs blessés ont déjà été transférés vers l’hôpital de Masisi et les structures de Médecins Sans Frontières (MSF). Pendant ce temps, le M23 a renforcé sa position à Lushebere, notamment aux abords de la cabine électrique et du bureau de l’AT.
Alors que la situation restait incertaine en milieu de matinée, les habitants s’inquiètent d’une possible aggravation des combats au cours de la journée. La peur règne dans les rues de Masisi, où le calme n’est plus qu’un lointain souvenir. Les combats récurrents entravent non seulement la vie quotidienne des habitants, mais compliquent aussi l’intervention des secours et l’accès aux services essentiels. Les forces en présence semblent déterminées à s’imposer, laissant la population prise en otage dans une lutte dont elle est la principale victime.
En parallèle, la situation des réseaux de communication demeure précaire. Bien que les services Vodacom, Airtel et Orange aient été rétablis par intermittence, ils restent très instables. Les techniciens tentent de rétablir complètement la connectivité, mais les affrontements constants compliquent leur tâche. Pour l’instant, Airtel fonctionne partiellement à Masisi centre et à Lushebere, situé à six kilomètres de la ville, tandis que Vodacom et Orange ne sont accessibles que dans certaines zones spécifiques. Dans ces conditions, il est difficile de garantir une communication fluide, ajoutant une nouvelle difficulté aux habitants déjà éprouvés par l’insécurité ambiante.
Ntumba Chiyoyo