
La vice-ministre de l’Intérieur, Eugénie Tshiela Kamba, a lancé un appel fort à toutes les jeunes filles de la République Démocratique du Congo (RDC), les exhortant à s’enrôler massivement dans l’armée et la police durant ce mois de mars. Cette annonce, faite à Kinshasa, s’inscrit dans le cadre de la mobilisation générale pour défendre le pays face à l’agression attribuée au Rwanda. Selon la ministre, cette initiative vise à renforcer les forces de sécurité et à garantir une réponse ferme contre toute menace extérieure.
Cette décision intervient alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda demeurent vives, avec des affrontements persistants dans l’est du pays. Les autorités congolaises accusent Kigali de soutenir les rebelles du M23, une situation qui a poussé Kinshasa à intensifier sa politique de défense nationale. L’implication des jeunes filles dans les forces armées et la police est perçue comme une avancée vers une armée plus inclusive et résolument engagée dans la protection du territoire national.
Toutefois, cet appel soulève des débats au sein de la société congolaise. Si certains saluent cette mesure comme un acte patriotique et un pas vers l’égalité des sexes dans les rangs militaires, d’autres s’interrogent sur sa mise en œuvre et les conditions d’intégration des recrues. Le gouvernement devra rassurer l’opinion sur la formation, l’encadrement et le respect des droits des nouvelles recrues afin que cette mobilisation réponde aux standards internationaux en matière de défense et de sécurité.
Ntumba Chiyoyo