
La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a exprimé sa vive inquiétude face à la recrudescence des actes de discrimination et de violence ciblant les Swahiliphones, notamment à Kinshasa et dans d’autres régions du pays. Dans une déclaration ferme, les évêques catholiques condamnent ces pratiques qu’ils jugent contraires aux valeurs d’unité et de cohésion nationale.
La CENCO met en garde contre les conséquences dangereuses de ces actes de stigmatisation, souvent alimentés par des préjugés et des discours de haine. Pour les prélats, la diversité linguistique est une richesse à préserver et non un facteur de division. Ils appellent ainsi les autorités congolaises à prendre des mesures urgentes pour endiguer ces pratiques et garantir la sécurité de tous les citoyens, indépendamment de leur langue ou de leur origine régionale.
Dans un climat déjà marqué par des tensions politiques et sécuritaires, la CENCO exhorte l’ensemble de la population congolaise à rejeter toute forme de discrimination et à privilégier le dialogue et la fraternité. Elle insiste sur la nécessité de renforcer la paix sociale et le respect mutuel pour bâtir une nation forte et unie.
Les évêques appellent également les leaders politiques et les acteurs de la société civile à s’engager activement dans la promotion d’un climat de tolérance et de coexistence pacifique. Face aux défis que traverse la RDC, ils rappellent que l’unité nationale doit demeurer une priorité pour éviter toute forme de division susceptible de fragiliser le pays.
Avec cette prise de position, la CENCO réaffirme son rôle de vigie morale et spirituelle, plaidant pour une société plus juste et inclusive, où chaque Congolais, quelle que soit sa langue, peut vivre en paix et en harmonie.
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Munguiko Masudi Olivier