
Une atmosphère de tension règne à Pinga, localité située dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu. Depuis ce samedi 22 février 2025, la population fuit massivement la zone, craignant une offensive imminente du M23 contre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les groupes d’autodéfense Wazalendo.
Selon des sources locales, l’angoisse a gagné la population après la prise de Rusamambo par le M23. Vendredi dernier, de violents affrontements ont été signalés aux abords de Pinga, notamment dans la partie ouest de l’agglomération de Peti, faisant craindre une progression des éléments du M23 vers la localité. Cette situation a entraîné un exode massif des habitants.
Ce samedi matin, la panique est à son comble. La majorité des habitants prennent la direction de Mutongo, une localité située entre Nyabiondo et Pinga, tandis que d’autres se réfugient dans les champs et les forêts environnantes.
« Les gens ici ont peur. Les rebelles ne sont pas encore arrivés, mais la présence massive des militaires, qu’ils soient FARDC ou Wazalendo, inquiète. On craint que tout puisse basculer à tout moment. La majorité de la population a déjà fui. Moi aussi, avec ma famille, nous préparons notre départ », confie un habitant sous anonymat.
Ces nouveaux combats dans le territoire de Walikale surviennent après une période relative d’accalmie. L’escalade de la violence dans cette zone stratégique du Nord-Kivu relance les inquiétudes sur l’expansion du conflit et ses répercussions humanitaires.
La rédaction