
La guerre qui ravage l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) ne se limite pas aux souffrances des populations locales. Elle affecte également les Congolais vivant à l’étranger, notamment au Burundi, où de nombreux jeunes subissent des persécutions inquiétantes.
Parmi les populations les plus touchées figurent les étudiants congolais installés au Burundi, en particulier ceux de la Hope University of Africa, où une majorité d’inscrits sont originaires de la RDC. Selon plusieurs témoignages, ces jeunes sont la cible des forces de l’ordre burundaises et subissent un harcèlement constant.
« Nous sommes traqués comme du gibier. Si tu es Congolais, les militaires burundais te recherchent activement. Une fois arrêté, tu es conduit de force dans un camp de réfugiés ou emmené vers une destination inconnue sous prétexte de rapatriement », dénonce un étudiant congolais.
Face à cette situation, de nombreux jeunes Congolais vivent dans la peur et se cachent pour éviter d’être capturés. « Ils nous interdisent de circuler librement dans la ville, prétendant que notre pays est en proie à la rébellion et que notre place est dans un camp de réfugiés. Nous sommes donc contraints de nous cacher et de passer nos nuits dans des conditions précaires », témoigne un autre étudiant.
Des appels à une intervention urgente des autorités congolaises et des organisations internationales de défense des droits humains est lancé. L’expulsion forcée et le harcèlement des citoyens congolais au Burundi constituent une violation flagrante des droits humains et doivent être dénoncés mais aussi éclaircis par le gouvernement burundais.
«Alors que le conflit entre les forces loyalistes congolaises et les éléments du M23-AFC s’intensifie dans l’Est de la RDC, il est impératif que des mesures soient prises pour protéger les Congolais vivant dans les pays voisins et leur garantir un traitement digne et respectueux», insiste un militant des droits de l’homme.
La communauté congolaise du Burundi et ses partenaires espèrent que des actions concrètes seront entreprises pour mettre fin à ces abus et assurer la sécurité de tous.
Baley Samuel