
Des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux montre une scène troublante à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. On y voit des enfants vêtus de tenues militaires et manipulant des armes, vraisemblablement abandonnées lors du retrait des forces loyalistes face à l’avancée du M23.
Ces enfants, qui devraient être à l’école ou en train de jouer, se retrouvent au contact direct d’engins de guerre. Une situation alarmante qui soulève des interrogations sur les conséquences de la militarisation des zones de conflit en RDC.
« Ces enfants perdent leur innocence en manipulant ainsi des armes ! En se retirant, il aurait fallu détruire ces équipements militaires pour éviter de tels scénarios. Laisser ces armes à la portée de civils, et surtout d’enfants, contribue au chaos ambiant. À moins que cela ne soit intentionnel… », alerte notre source.
La présence d’armes abandonnées dans une ville fragilisée par les conflits représente une menace directe pour la sécurité des habitants, mais aussi pour l’avenir de ces jeunes exposés à la violence.
« J’ai peur, peur de l’avenir qui sera celui de ces enfants ! », confie notre interlocuteur, inquiet des répercussions de cette situation sur la jeunesse.
Ce climat de désordre fait suite au retrait des forces loyalistes de Bukavu, opéré dans la soirée du vendredi 14 février en réponse à l’avancée du M23. Si ce repli militaire visait à éviter des affrontements en pleine ville, il laisse derrière lui un vide sécuritaire dangereux.
Les autorités locales et les organisations de défense des droits de l’enfant sont appelées à intervenir rapidement pour protéger ces jeunes et éviter qu’ils ne deviennent, malgré eux, les prochaines victimes ou acteurs du conflit.
La rédaction