
Après un court répit, les hostilités ont repris autour de la localité d’Ihusi, située à environ soixante kilomètres de Bukavu, dans le territoire de Kalehe. Depuis le lundi 10 février, des affrontements opposent les rebelles du M23 aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Cette reprise des combats intervient alors que les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), réunis le 8 février à Dar-es-Salaam en Tanzanie, avaient appelé à un cessez-le-feu immédiat. Malgré cette pression diplomatique, les armes ont de nouveau tonné dans une région déjà éprouvée par plusieurs mois de conflit.
Les combats se concentrent principalement autour de la zone commerciale d’Ihusi, située dans le groupement de Mbinga-Sud, au sein de la chefferie de Buhavu.
À ce stade, les forces gouvernementales conservent le contrôle de plusieurs localités clés, notamment Tshibandja, Munanira, Ihusi et Kalehe-centre, avec le soutien des militaires burundais. Cependant, le M23 a établi ses positions dans la localité de Muhongoza, à environ quatre kilomètres de Kalehe-centre et trois kilomètres d’Ihusi, accentuant ainsi la pression sur l’armée congolaise selon des sources citées par nos confrères de Radio France Internationale.
Ces affrontements ont occasionné des pertes en vies humaines dans les deux camps. Parmi les victimes figure un major de l’armée burundaise, tombé au cours des combats à en croire notre source. Le bilan exact reste encore flou, mais des sources militaires évoquent de nombreux morts et blessés.
Par ailleurs, ces violences ont entraîné un déplacement massif de la population. Depuis environ deux semaines, la majorité des habitants de la région ont fui les combats, certains trouvant refuge sur l’île d’Ishovu, sur le lac Kivu, encore sous contrôle des FARDC.
La rédaction